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Poésies-Recueils
30 avril 2021

Le madrigal Ô ma belle égérie

Le madrigal a été une forme poétique assez courte en général, très en vogue du XVIe siècle au XVIIIe siècle et a connu une évolution qui l’a conduit à perdre toute forme fixe. Il est souvent de caractère romantique mais peut aussi reposer sur un trait d’esprit qui le rapproche de l’épigramme.

          

 Il existe aussi une forme musicale profane appelée madrigal fort en vogue en Italie aux XVIe et XVIIe siècles. Des madrigaux écrits par des poètes comme Jean de Granouilhet et Christophe Ballard ont été également mis en musique.

En ce qui concerne la forme du madrigal, on peut se reférer à l'exemple de ses principaux représentants comme Jean Bertaut (1552-1611) ou Jean de Granouilhet (1627-1700), qui utilisent le plus souvent l'octosyllabe et le décasyllabe en sizains selon la forme fixe suivante : AABCCB (2 rimes simples et une rime embrassée).

Voilà un exemple de sizain, Ô ma belle égérie, écrit en décasyllabes selon la forme AABCCB :

Ô ma belle égérie,

Ô ma belle égérie, ombre lascive,
Que ta charmante image me poursuive
Et que tout sommeil  s’en va et me fuit.
Tu m’apparais comme ça, simplement

Et dans mes rêves tu viens si souvent
Que tu ne cesses de hanter mes nuits.

Un second exemple, intitulé Même si, écrit en utilisant les mêmes caractéristiques :

Même si,

Ô, maintenant que j’ai le cœur en paix,
Je suis si serein, rarement inquiet.
Mais même si vraiment rien ne me nuit,
Même si dans le calme qui m’entoure
Je peux goûter la quiétude des jours,
Tout m’est indifférent et je m’ennuie.

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<< Christian Broussas • Le madrigal © CJB  ° 30/04/2021  >>
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